L’anxiété : ce poids invisible.

Publié le 24 février 2025 à 09:51

L'anxiété fait partie de ma vie, mais elle ne me définit pas.

L'anxiété. Ce mot qui, pendant tant d'années, m'effrayait. Cette bébitte persistante qui me suivait partout, m'empêchait de dormir la nuit et influençait chacune de mes actions, de mes pensées, de mes approches face aux situations. C'est cette boule dans la gorge, ce noeud oppressant dans la poitrine, cette envie irrépressible de crier à plein poumons, ce sentiment constant de danger.

 

Toujours sur le qui-vive, mon esprit suranalysait tout. Pendant trop longtemps, j'ai cru que l'anxiété était mon identité. "Bonjour, je m'appelle Cybel et je souffre d'anxiété sévère." Mais aujourd'hui, j'ai une autre perspective. Je partage mon histoire, non pas comme un fardeau, mais comme une preuve qu'il est possible de vivre avec l'anxiété sans qu'elle nous définisse. Vous n'êtes pas votre anxiété.

Pendant longtemps, je pensais que j'étais simplement "quelqu'un de stressé" .
Quand j'ai remarqué que certaines situations me paralysaient littéralement. Mon mental était incapable d'arrêter. Mon corps était toujours sous tension. Le mot que j'ai dit à telle personne il y a 4 ans vs un volcan en irruption à côté de moi. MÊME AFFAIRE. C'est tellement épuisant comme sentiment car ça n'arrête jamais. Je me sentais prise. En cage. 

Quand je suis devenue maman, ça fait un gros BOUMMM! Un niveau d'anxiété que je n'avais jamais vécu.  Le manque de sommeil et le fait que 2 minis humains dépendaient maintenant de moi. L'anxiété impactait tellement mon quotidien et mon rôle de maman.  Ça été la claque dans le visage. Je me suis dit '' ça ne peut pas être ça ma vie''. Une montagne russe sans fin. 

Alors, j'ai pris une décision : il fallait que ça change. J'avais de l'anxiété, et je savais que je ne pouvais pas la faire disparaître. Mais j'avais le pouvoir de trouver des moyens pour mieux vivre avec elle.

La première étape a été d'apprendre à m'écouter. Écouter mon corps, reconnaître les signaux avant-coureurs. Honnêtement, ça n'a pas été facile. Ensuite, il a fallu mettre des limites : avec moi-même, avec mes filles, et avec mon entourage. Oh là là, mon côté "people pleaser" a trouvé ça extrêmement difficile. Et ça l'est encore parfois. Dire non, chercher un compromis, oser dire à voix haute : "Aujourd'hui, ça ne va pas."

Pendant longtemps, j'avais l'impression d'échouer. Comme si c'était un manque de volonté. "Voyons Cybel, c'est ridicule d'être aussi nerveuse à l'idée d'aller à l'épicerie avec tes enfants." Mais ce qui semble anodin pour les autres peut être une immense source d'anxiété pour moi.

La différence aujourd'hui ? Je fais des compromis avec moi-même. Je me demande : "Qu'est-ce que je peux faire pour rendre cette situation moins anxiogène ?"

Prenons l'exemple de l'épicerie. Maintenant, j'y vais avec mes filles, mais à des moments où il y a moins de monde. Par exemple, le dimanche matin à 8 h. Si tu es parent, tu sais déjà qu'à cette heure-là, tu es généralement bien réveillé de toute façon !

 

Pendant un bon moment, je pensais que mon anxiété, c'était une sorte de faiblesse. Un truc à cacher ou à combattre à tout prix. Maintenant, je réalise que c'est juste une partie de moi, mais clairement pas ce qui me définit. J'ai appris à vivre avec, à la dompter un peu, au lieu de la laisser prendre le contrôle. Chaque jour, c'est une nouvelle chance pour avancer, pour me rappeler que je suis en sécurité, que je gère ma vie, et que l'anxiété n'a pas le dernier mot.

 

Si toi aussi, tu vis avec l'anxiété, sache que tu n'es pas seul(e). Il existe des solutions, des ressources et surtout, une immense force en toi qui ne demande qu'à être déployée. 

Je te vois. Ce que tu traverses avec ton anxiété est légitime et important. Tu n'es ni faible ni brisée, bien au contraire. Tu es une personne unique. 

Avec amour, 
Cybel

 

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Commentaires

Sylvie
il y a 2 mois

Je te trouve très courageuse d’oser te dévoiler avec autant d’authenticité et de bienveillance envers toi

Je suis très fière de tout ton parcours 🙏🏼❤️🙏🏼

Martin
il y a 2 mois

Bien dit!!! Le poids de l’anxiété est pesant sur les épaules. Se rendre compte qu’on a parfois la capacité de ne pas s’infliger à porter ce lourd sac à dos (qu’on s’impose soit même), c’est le plus beau de cadeau!